TNI Outil de demain
TNI Outil de demain
Certains l’appellent TBI (Tableau Blanc Interactif), du fait de son usage classique revisité par la technologie, et d’autres utilisent le terme TNI (Tableau Numérique Interactif) où la lettre « N » implique l’intégration de toutes les ressources offertes par le numérique.
Histoire du TNI
La société Smart, implantée au Canada, commercialise le premier TBI dès 1991. Contrairement aux modèles actuels, ce TNI utilisait 4 petites caméras situées dans les angles pour suivre les déplacements de l’utilisateur. Windows propose encore aujourd’hui un système de technologie comparable, avec seulement deux caméras.
En 1992, Smart sort son tableau 585, d’abord sous la forme d’un cabinet en rétroprojection, puis en 1994 sous la forme du TNI classique.
En 1997, 1998, puis en 2005, Smart sort respectivement ses séries 300, 500, puis 600 à technologie tactile (utilisable par pression du doigt).
Après Smart, plusieurs fabricants se sont lancés dans l’aventure, avec des technologies différentes:
- GTCO qui a racheté les technologies de Calcomp et Summagraphic
- Promethean qui a, dès le début, utilisé la technologie électromagnétique.
Les composants du TNI
Un tableau numérique interactif est en fait une partie d’un dispositif plus ou moins complexe. Le dispositif le plus fréquent est un trio qui se compose de trois éléments indispensables: un tableau interactif, un ordinateur et un vidéoprojecteur. Le Tableau numérique est à la fois la surface de projection et la surface de commande. C’est un périphérique d’interface relié en général à un port USB de l’ordinateur, l’élément essentiel, qui pilote l’ensemble: il envoie l’information visuelle au vidéoprojecteur et reçoit l’information créée sur la surface du tableau au moyen du stylet électronique. Le vidéoprojecteur permet, par l’intermédiaire du câble VGA, d’afficher immédiatement sur le tableau tout ce qui est installé et observé sur l’ordinateur. L’opérateur voit, en même temps, l’exécution de sa commande interprétée par l’ordinateur.
Utilisations du TNI
On peut utiliser le TNI dans la projection de documents sauvegardés ou des applications et des logiciels installés sur l’ordinateur ou interrogeables en ligne. Ces documents peuvent être des multimédias: images, sons, vidéos, ou des fichiers Word, Power Point, PDF, etc.
Le Paper board ou « flipchart » intégré dans le logiciel spécifique du TNI permet de créer une page blanche et d’écrire sur cette page, comme sur un tableau à craie. Une fois la page pleine, on peut en créer une nouvelle, sans pour autant supprimer l’ancienne. Cela permet de garder la trace de ce qui a été fait tout au long de la journée. L’utilisateur peut donc naviguer entre ses pages, revenir sur l’une d’elles, sur ce qu’il a fait en fin de journée, y retourner le lendemain. C’est un véritable “plus” qu’offre le TNI en permettant à l’enseignant de jeter un regard décalé sur ses écrits lors de la séance ou de la journée de classe. Cette possibilité permet également de réfléchir à la place et au rôle que jouent les écrits du maître dans la démarche pédagogique de chaque séance.
Le cours du jour peut être encore enregistré au format PDF ou au format vidéo et il sera envoyé à un élève absent par mail ou bien il suffit d’imprimer le fichier si l’élève n’a pas de connexion Internet.
Interactivité du TNI
On peut utiliser le TNI d’une façon classique, en simple vidéoprojecteur ou en écrivant avec le stylet et sauvegardant tout ce qu’on a écrit. De plus, on peut profiter des utilisations du logiciel proposé par le constructeur du TNI.
L’interactivité du TNI est donc due au logiciel plus ou moins avancé, d’une part, et à la créativité de l’enseignant dans la mobilisation et l’utilisation des outils présentés dans ce logiciel, d’autre part.
Avec la barre d’outils intégrée dans le logiciel d’un TNI, et dans le but d’atteindre un objectif d’apprentissage, on peut réaliser rapidement plusieurs manipulations:
- écrire, effacer et surligner avec les outils: stylet, doigt;
- calquer des images ou des cartes géographiques, les déplacer et les superposer;
- entourer, colorier, agrandir une image ou une forme géométrique;
- relier les différentes notions scientifiques comme dans le cas des réseaux alimentaires;
- représenter et visualiser un mouvement, une relation ou un échange en enseignant la physique;
- créer des modèles, les dynamiser et simuler des expériences en enseignant la chimie;
- cacher les mots, les textes et les légendes d’un schéma en enseignant les langues et les sciences;
- projeter les expériences afin de formuler des hypothèses, dégager les étapes d’une démarche scientifique, analyser les résultats;
- capter une image fixe et l’insérer directement;
- insérer des images à partir de la bibliothèque des ressources ou à partir de l’Internet ou d’autres supports et modifier ces images;
- créer et insérer des animations et des vidéos, les annoter et les commenter;
- enregistrer une vidéo du travail de classe et la sauvegarder;
- réaliser des formes géométriques, des mesures, des translations, créer et ajouter des équations en mathématiques;
- repérer et construire des graphiques, des histogrammes en géographie, en SVT et en mathématiques;
- dupliquer des expressions, des images, retourner et assembler les images et les expressions en groupes;
- projeter facilement les productions des élèves, les discuter et élaborer une synthèse;
- construire un questionnaire pour une évaluation formative.
II faut souligner ici que la majorité des logiciels sont fournis sur le Web et sont libres de copie et qu’ils fonctionnent sur un ordinateur non relié au TNI, ce qui permet à l’enseignant et aux élèves de préparer chez eux leurs fichiers paperboards.
Les enseignants sont invités à développer leurs compétences technologiques et pédagogiques en utilisant ce tableau, puisque cette utilisation n’est pas limitée seulement à la simple technologie, mais qu’une infinité de possibilités pédagogiques nouvelles et de véritables outils d’apprentissage sont offerts lors de cette utilisation. Les logiciels du TNI, d’une part, et la créativité des enseignants, d’autre part, permettent d’adapter leurs productions dans toutes les disciplines et pour tous les niveaux, dans le but de faciliter l’apprentissage, de construire les savoirs et de développer les savoirs- faire des élèves qui seront ainsi plus motivés et plus actifs.