Technologie et enseignement

Technologie et enseignement
ForHala fayad Département de français CRDPmatrice dans le cadre de formation continue, je fus convoquée en 2007 à suivre une formation, en matière de Technologie de l’information et de la communication pour l’enseignement (TICE), de quatre étapes, qu’il fallait démultiplier, par la suite, auprès des professeurs de l’enseignement secondaire. Il fut projeté que ceux-ci soient appelés à leur tour, une fois la formation terminée, à transmettre ce qu’ils auraient acquis à leur public estudiantin dans les écoles officielles secondaires, à l’échelle nationale. Le projet (World Links Professional Development, autrement dit Projet World Links et promotion professionnelle), aurait été lancé longtemps avant dans de nombreux pays arabes dont La Jordanie, La Syrie, Le Yémen, La Palestine… Il avait été parrainé, dans le pays des Cèdres,par l’ex-Ministre de l’éducation, son excellence Madame Bahiya Hariri, financé par la fondation Hariri et dirigé par des partenaires arabes ayant déjà formé une communauté virtuelle sous le nominatif de « World Links Arab Region » ou lien mondial de la région arabe.

La première phase de notre formation fut démarrée le 23 juillet 2007, sous l’égide du Centre de Recherche et de Développement Pédagogiques(CRDP). Pour ma part, j’ai suivi le stage à Bir Hassan, avec pour formateur de formateurs, Monsieur Saleh Dleiman, venu enmission de Jordanie pour initier à l’utilisation de l’internet pour des fins d’enseignement apprentissage. Par ordre chronologique, cette étape a proposé, comme contenu, une introduction du programme World Links, une émergence des attentes des stagiaires (formateurs dans le cadre du projet de formation continue comme je l’ai déjà explicité) et une vue d’ensemble du projet, une explicitation de la terminologie des TICE, une définition de l’Internet et de la technologie de base, une introduction portant sur le courrier
électronique, une introduction et une présentation de la toile internationale (w.w.w.), la culture informatique, les projets à distance par le biais du courrier électronique, des stratégies de travail, et un cocktail de clôture (qui n’a jamais eu lieu !!!).

La deuxième phase portait le titre d’Introduction aux projets d’apprentissage collaboratif à distance. Les titres des séances de travail s’alignaient comme suit: les innovations du programme World links, l’auto-évaluation des écoles en phase d’expérimentation du programme World links, les concepts de base, les types de projets collaboratifs à distance, la conception des projets collaboratifs à distance, gestion du projetet collaboration (la communauté virtuelle), les sites électroniques (études de cas, sous-groupes, fiabilité des ressources électroniques, création d’un site, télécharge et décharge de documents), recherche de collaborateurs, convocations, dépôt de demande de participation à un projet, stratégies et réflexion, évaluation de la phase et … cocktail de clôture.


La troisième phase fut intitulée l’Intégration de la technologie aux curricula. Ses sujets successifsfurent: exercices de prises de connaissance, le cahier de bord, la théorie de l’intégration de la technologie, les meilleures pratiques visant à intégrer la technologie, les échanges et la collaboration via Internet, la création du contenu (les sous-groupes, les stratégies d’enseignementapprentissage, les critères d’évaluation des apprenants, la planification d’une leçon à base de technologie), les sites Internet comme outils d’enseignement et comme méthodologie à l’appui (le site, outil de communication, le site, base de données, le réseau social collaboratif en salle de classe, utilisation de programmes gratuits sur Internet, le programme World Links comme outil d’enseignement) et… cocktail de fermeture.
La quatrième phase, la plus avancée, traite de la créativité, de la méthodologie de l’enseignement vue sous l’angle de la technologie et de la promotion professionnelle. Elle a reposé sur les axes qui suivent: la publication numérique des outils créés, l’enrichissement du curriculum par le biais de l’élaboration et l’évaluation d’une séquence d’apprentissage, l’évaluation et la remédiation, Internet et éthique (sauvegarder la propriété intellectuelle, éviter les messages indécents), le courrier électronique public contre le courrier électronique privé, le protocole de conversation instantanée (le chat), la découverte des outils utilisés en Internet, des stratégies de publication de créations.
La première démultiplication que j’ai réalisée, après avoir terminé mes 160 heures de formation, commença en février 2008. Je remarquais tout le temps (stagiaire et formatrice que j’étais tour à tour) que tous les stagiaires, et en dépit du décalage qu’ils manifestaient en matière d’informatique, étaient infiniment intéressés au sujet de cette macro-formation. Je me demandais pourquoi et l’image petit à petit de s’éclairer à mes yeux !!!
En effet, l’informatique nous envahit. Voilà de toute évidence le monde irrésistible qui inquiète les familles et qui donne aux enfants les devants sur les adultes ! Or, la question cruciale qui devrait nous intéresser en tant qu’agents dans les deux secteurs de l’enseignement et de la pédagogie est de savoir en quoi les nouvelles technologies de l’information et de la communication peuvent favoriser une manière d’apprendre autrement. Je note là que le CRDP, qui nous avait choisis comme stagiaires en premier lieu et comme formateurs par la suite, focalisait avant tout sur la part de pédagogie dans notre profil davantage que sur nos compétences en matière d’informatique. Il fallait donc, dans l’optique du CRDP, avoir le courage de « bouger », de « changer » et la perspicacité de savoir briser le gel entre la classe et la technologie, entre les situations d’apprentissage et ce qui est soupçonné, à faux, d’être source de perversion et de perte de temps. Il nous fallait, dans les démultiplications que nous avons montées, faire découvrir à nos stagiaires, et par leur biais à nos élèves, comment soumettre la technologie, réputée méchante dans la société parentale, aux fins « nobles » de l’éducation et de l’enseignement.
Dans ce sens, et dans un entretien avec Jacques Tardif, professeur à la Faculté d’éducation de l’Université de Sherbrooke (Québec, Canada), celui-ci distingue quatre fonctions des TICE dans les situations d’apprentissage: ce sont « des outils de production, des outils de communication, des outils d’accès à l’information et aux savoirs [et] des outils d’archivage ».
En effet, et en référence à la première fonction (outils de production), l’intégration des TICE est susceptible de transformer d’une manière radicale les apprentissages, aussi bien par la production et le traitement de textes que par la représentation graphique des données, l’illustration par des dessins ou des séquences vidéographiques.

En tant qu’outils de communication, les TICE permettent d’ouvrir la classe sur le monde: les élèves ont la possibilité de consulter des personnes expertes sur des problématiques abordées à des fins d’apprentissage. En outre, cette même fonction fournit l’occasion d’échanger des informations avec d’autres groupes de personnes ou partenaires d’apprentissage, abstraction faite de leur lieu de résidence et de leur culture.
Les TICE sont aussi des outils d’accès à l’information et aux savoirs. Plus faciles de manipuler que tous les dictionnaires et toutes les encyclopédies, elles offrent la possibilité (attrayante surtout !) de consulter une multitude de données.
Quant à la dernière fonction (fonction d’archivage), les TICE ont la vertu de permettre aux élèves de tenir chacun son portfolio, dossier numérique qui rend compte non seulement des apprentissages réalisés, mais aussi de la trajectoire de développement de ces apprentissages.
Sur un autre plan, l’intégration des TICE peut contribuer au changement de la forme du travail scolaire. Certaines pratiques de classes traditionnelles seront caduques, telles que les programmes centrés sur le développement des connaissances (le fameux savoir savant !), la modalité du travail individuel en permanence et le regroupement stable, sinon figé, dans une salle de classe cloisonnée, sur de longues périodes.

S’il en est ainsi, quels sont les outils, les modalités de travail et d’échanges, les moyens et les supports les plus usuels qu’Internet met à la portée des apprenants et en quoi ces instruments technologiques peuvent-ils favoriser l’apprentissage autonome ? Comment faire pour que la technologie ne reste pas perfide ? Comment l’exploiter positivement ?
Pour répondre à ces questions, apprenons en quoi consistent ces « technologies ».

1) Le Blog
Le terme “Blog” est une abréviation de weblog qui peut se traduire par “journal sur internet”. Défini comme un site personnel, il s’agit d’un espace individuel d’expression, créé pour donner la parole à tous les internautes (particuliers, entreprises, artistes, hommes politiques, associations). Il permet d’échanger avec d’autres internautes, mais également de délivrer, au fil du temps, des informations sur ce que l’on souhaite. En effet, de nombreux “blogueurs” parlent de leur passion, de l’actualité, de tout ce qui pourrait les toucher ou les intéresser. Un Blog est donc un véritable espace de communication. Quant à son mode de fonctionnement, les articles (ou aussi les billets) sont postés sur le mode antéchronologique (c’est-à-dire que le dernier est posté en avant sur l’accueil) et permettent à tous les visiteurs de réagir sur le sujet débattu ou évoqué, en postant leurs commentaires sur l’article; créant ainsi une relation privilégiée entre l’auteur et ses lecteurs. Ce que l’on considère comme un vrai atout, c’est que tout le monde peut créer un Blog même sans connaissances informatiques. La plate-forme www.overblog. com est conçue pour faciliter les accès simples aux Blogs. On peut en avoir plusieurs catégories: le carnet de voyage, le Blog-photos, le Blog politique, le Blog d’actualité, le journal de bord, le Blog passion, le Blog C.V. ou interface du savoir, le Blog outil de communication au sein d’une entreprise.
Il arrive que plusieurs Blogueurs ou “auteurs” se regroupent pour publier des articles autour d’un même thème dans un blog commun. Pourquoi n’y aurait-il pas de Blog regroupant un enseignant et ses apprenants auteur d’un sujet de recherche, disciplinaire ou autre, d’un projet extrascolaire quelconque monté par un responsable avisé (directeur, professeur, conférencier) qui rétrécisse les liens entre la classe et le monde authentique ou qui rende les deux existences (lieux) complémentaires ?
Comme illustration de ces possibilités, stagiaires et formateurs, nous avons créé, grâce au projet World Links, chacun son Blog et nous avons partagé toutes les expériences et tous les témoignages vécus durant toute la période de formation et bien longtemps après. Plusieurs, de retour dans leurs écoles, ont fait des Blogs un outil de communication avec leurs élèves.

2) Le Wikki
Selon Michel Dumais, un Wikki est un outil de travail collaboratif permettant à n’importe quel internaute armé d’un fureteur Internet de créer ou de modifier à volonté une page Web et ce, sans qu’il lui soit nécessaire d’apprendre un quelconque langage de programmation. Dans ce sens, le visiteur d’une page, élève ou autre, peut y apporter directement toutes les modifications désirées sans avoir à posséder de grandes compétences dans le domaine du Web.
Le nom de Wikki provient du mot hawaïen wikiwiki qui signifie “vite”. En effet, la publication d’une contribution sur un Wiki est instantanée, car vous n’êtes pas soumis à un délai d’attente occasionné par la révision des administrateurs. Un Wikki est donc génial pour les élèves si un enseignant intelligent trouve les moyens d’en profiter.

3) Le forum (de discussion)
En informatique, un forum est un espace de discussion publique (ou au moins ouvert à plusieurs participants). Les discussions y sont archivées; ce qui permet une communication asynchrone / et c’est ce qui différencie les forums de la messagerie instantanée. Dans certains forums, les messages sont modifiables a posteriori par leurs auteurs.
Contrairement à la croyance générale, un forum de discussion n’est pas un site. C’est un système d’échange de messages combinant un grand nombre d’ordinateurs différents. Le forum est aussi profitable dans le cas ou une constellation d’écoles s’en sert permettant aux élèves de discuter de questions qui les intéressent ou de travailler ensemble un projet utile à leur environnement direct.

Qu’est-ce qui distingue
a- un Wiki d’un Weblog ?

Un Wiki permet de créer des pages Web qui peuvent contenir toute forme d’information, tout comme le Weblog. Mais, à la différence de ce dernier, qui exprime en général la voix d’un individu (carnet, journal…), le Wiki, matérialise la voix d’un groupe dont les membres partagent une philosophie ou des intérêts communs.
b- un Wiki d’un Forum
Contrairement à un forum, qui est un site de conversations ayant un début et une fin, administré par un modérateur, le wiki est un projet évolutif dans son contenu et dans sa forme, dont toute la communauté est responsable.

4) Internaute Encyclopédie
Le projet collaboratif est un projet commun à plusieurs entreprises (éducatives ou autres) dans le but de créer un effet de synergie, c’est-à-dire de mise en commun de moyens qui se renforcent entre eux pour aboutir à un même but.

5) Les experts en ligne
Ce sont des spécialistes qui mettent toutes leurs compétences et leurs expériences à la portée de n’importe quel consultant, donnent des e-solutions (solutions à distance) sur les questions posées en servant de référence ou de personnes ressources. Grâce à la consultation à distance, le demandeur est guidé pas à pas. Dans un premier temps, il sélectionne son expert en fonction du domaine de la question à laquelle il cherche une réponse (religion, psychologie, pédagogie, politique,…). En effet, pour dénicher un expert en ligne, il suffit de saisir, c’est-à-dire de taper (“expert en ligne + domaine voulu” sur la case de recherche du moteur de Recherche Google, de cliquer et d’attendre…). L’internaute choisit ensuite son heure et son jour de “consultation” à distance: le choix se propose soit par téléphone, soit par Skype. La consultation se fait en toute discrétion et peut également se faire sous le mode “offline”, en postant via internet la question à traiter dont la réponse ne tarde pas à venir (24 heures dans le pire des cas!).
Peut-on imaginer jusqu’à quel degré un apprenant est capable d’en profiter ? Cela pourrait fournir une occasion irremplaçable de s’assurer des cours de soutien, de renforcement ou de faire des études « à la carte ».

6) Le Wikipédia
Wikipédia est une encyclopédie multilingue, universelle et librement diffusable. Depuis son lancement officiel par Jimmy Wales et Larry Sanger le 15 janvier 2001, cet instrument est consultable sous forme de Wiki sous le nom de domaine Wikipédia.org, où il est en grande partie modifiable par la plupart de ses lecteurs. Plusieurs autres moyens de consulter l’encyclopédie ont ensuite vu le jour, tels que des sites Web miroirs, des applications pour smartphone ou un appareil électronique dédié. Les mêmes principes fondateurs de rédaction sont partagés par les différentes versions linguistiques, mais les pratiques d’écriture sont convenues indépendamment par les internautes pour chacune d’elles. Le site Wikipédia.org est devenu en quelques années l’un des plus consultés au monde. Les serveurs hébergeant le site sont financés par une fondation américaine, la Wikimédia Foundation.
D’après sa définition et son mode de fonctionnement universel, libre et ouvert à tous, on peut facilement imaginer les services que cette encyclopédie pourrait rendre à tous les apprenants tous azimuts et grâce auxquels on pourrait se passer de l’encombrement causé par les encyclopédies ou les gros dictionnaires traditionnels.

7) Le Webquest
Le Webquest ou Cyberquête est, par définition, une activité de recherche structurée dans le World Wide Web conduit par des apprenants. Certains auteurs classent les activités Web en 7 catégories: la page de signets, la visite guidée, l’album multimédia, l’activité d’opinion (ce que j’en pense), la chasse aux connaissances, un concept dans ma tête et la Cyberquête. La Cyberquête a pour objectif le développement de l’esprit critique des apprenants face aux innombrables sources d’information. Le résultat du Webquest peut prendre plusieurs formes: un ensemble de signets avec leurs commentaires, un journal, la rédaction d’un projet, ou un poster constitué d’images trouvées sur le Web ... Selon Bernie Dodge, un WebQuest est une investigation dont toutes les informations proviennent du World Wide Web. L’activité du Webquest doit avoir pour résultat un objet qui incorpore les informations recueillies. Le Webquest peut être individuel ou collectif. La méthodologie Webquest a été adaptée à l’enseignement des langues dans le monde virtuel 3D Second Life pour créer une expérience plus immersive et interactive. Il est donc idéal comme moyen de recherche et de partage pour les apprenants désireux de larges connaissances mais incapables d’en trouver sur le terrain.

8) Le courrier électronique
Le courrier électronique, courriel, e-mail / mail ou parfois mèl, est un service de transmission de messages envoyés électroniquement par le biais d’un réseau informatique (principalement Internet) dans la boîte aux lettres électronique d’un destinataire choisi par l’émetteur.

Pour émettre et recevoir des messages par courrier électronique, il faut disposer d’une adresse électronique et d’un client de messagerie ou d’un webmail permettant l’accès aux messages via un navigateur Web. L’acheminement des courriels est régi par diverses normes concernant aussi bien le routage que le contenu. Toutefois, comme le destinataire ne reçoit pas une copie conforme de l’écran de l’expéditeur, il est d’usage de respecter certaines règles implicites lors de l’envoi. De même, la connaissance de certains aspects techniques permet d’éviter des erreurs de compréhension ou de communication.
Les communications via Internet se doivent, en principe, d’être régies ou plutôt commandées par une certaine « Nétiquette », autrement dit une règle informelle, transformée par la suite en une charte qui définit les règles de conduite et de politesse recommandées pour la communication sur Internet. Le mot Nétiquette étant un amalgame de trois vocables: net, éthique et étiquette.
A tous ceux qui y trouvent un outil de relâchement et de perversion nous répondons qu’Internet n’est qu’un moyen qui ouvre à toutes les ressources, à tous les domaines. Et c’est la façon de s’en servir qui décide de sa validité, de sa fiabilité et de l’intérêt que l’on en recueille. La seule mise en garde contre les dangers que le monde de l’Internet pourrait représenter serait réalisée grâce à une « immunologie » familiale provenant d’une éducation ferme et solide et à une surveillance inlassable de nos jeunes enfants et apprenants.

Technologie et enseignement

Technologie et enseignement
ForHala fayad Département de français CRDPmatrice dans le cadre de formation continue, je fus convoquée en 2007 à suivre une formation, en matière de Technologie de l’information et de la communication pour l’enseignement (TICE), de quatre étapes, qu’il fallait démultiplier, par la suite, auprès des professeurs de l’enseignement secondaire. Il fut projeté que ceux-ci soient appelés à leur tour, une fois la formation terminée, à transmettre ce qu’ils auraient acquis à leur public estudiantin dans les écoles officielles secondaires, à l’échelle nationale. Le projet (World Links Professional Development, autrement dit Projet World Links et promotion professionnelle), aurait été lancé longtemps avant dans de nombreux pays arabes dont La Jordanie, La Syrie, Le Yémen, La Palestine… Il avait été parrainé, dans le pays des Cèdres,par l’ex-Ministre de l’éducation, son excellence Madame Bahiya Hariri, financé par la fondation Hariri et dirigé par des partenaires arabes ayant déjà formé une communauté virtuelle sous le nominatif de « World Links Arab Region » ou lien mondial de la région arabe.

La première phase de notre formation fut démarrée le 23 juillet 2007, sous l’égide du Centre de Recherche et de Développement Pédagogiques(CRDP). Pour ma part, j’ai suivi le stage à Bir Hassan, avec pour formateur de formateurs, Monsieur Saleh Dleiman, venu enmission de Jordanie pour initier à l’utilisation de l’internet pour des fins d’enseignement apprentissage. Par ordre chronologique, cette étape a proposé, comme contenu, une introduction du programme World Links, une émergence des attentes des stagiaires (formateurs dans le cadre du projet de formation continue comme je l’ai déjà explicité) et une vue d’ensemble du projet, une explicitation de la terminologie des TICE, une définition de l’Internet et de la technologie de base, une introduction portant sur le courrier
électronique, une introduction et une présentation de la toile internationale (w.w.w.), la culture informatique, les projets à distance par le biais du courrier électronique, des stratégies de travail, et un cocktail de clôture (qui n’a jamais eu lieu !!!).

La deuxième phase portait le titre d’Introduction aux projets d’apprentissage collaboratif à distance. Les titres des séances de travail s’alignaient comme suit: les innovations du programme World links, l’auto-évaluation des écoles en phase d’expérimentation du programme World links, les concepts de base, les types de projets collaboratifs à distance, la conception des projets collaboratifs à distance, gestion du projetet collaboration (la communauté virtuelle), les sites électroniques (études de cas, sous-groupes, fiabilité des ressources électroniques, création d’un site, télécharge et décharge de documents), recherche de collaborateurs, convocations, dépôt de demande de participation à un projet, stratégies et réflexion, évaluation de la phase et … cocktail de clôture.


La troisième phase fut intitulée l’Intégration de la technologie aux curricula. Ses sujets successifsfurent: exercices de prises de connaissance, le cahier de bord, la théorie de l’intégration de la technologie, les meilleures pratiques visant à intégrer la technologie, les échanges et la collaboration via Internet, la création du contenu (les sous-groupes, les stratégies d’enseignementapprentissage, les critères d’évaluation des apprenants, la planification d’une leçon à base de technologie), les sites Internet comme outils d’enseignement et comme méthodologie à l’appui (le site, outil de communication, le site, base de données, le réseau social collaboratif en salle de classe, utilisation de programmes gratuits sur Internet, le programme World Links comme outil d’enseignement) et… cocktail de fermeture.
La quatrième phase, la plus avancée, traite de la créativité, de la méthodologie de l’enseignement vue sous l’angle de la technologie et de la promotion professionnelle. Elle a reposé sur les axes qui suivent: la publication numérique des outils créés, l’enrichissement du curriculum par le biais de l’élaboration et l’évaluation d’une séquence d’apprentissage, l’évaluation et la remédiation, Internet et éthique (sauvegarder la propriété intellectuelle, éviter les messages indécents), le courrier électronique public contre le courrier électronique privé, le protocole de conversation instantanée (le chat), la découverte des outils utilisés en Internet, des stratégies de publication de créations.
La première démultiplication que j’ai réalisée, après avoir terminé mes 160 heures de formation, commença en février 2008. Je remarquais tout le temps (stagiaire et formatrice que j’étais tour à tour) que tous les stagiaires, et en dépit du décalage qu’ils manifestaient en matière d’informatique, étaient infiniment intéressés au sujet de cette macro-formation. Je me demandais pourquoi et l’image petit à petit de s’éclairer à mes yeux !!!
En effet, l’informatique nous envahit. Voilà de toute évidence le monde irrésistible qui inquiète les familles et qui donne aux enfants les devants sur les adultes ! Or, la question cruciale qui devrait nous intéresser en tant qu’agents dans les deux secteurs de l’enseignement et de la pédagogie est de savoir en quoi les nouvelles technologies de l’information et de la communication peuvent favoriser une manière d’apprendre autrement. Je note là que le CRDP, qui nous avait choisis comme stagiaires en premier lieu et comme formateurs par la suite, focalisait avant tout sur la part de pédagogie dans notre profil davantage que sur nos compétences en matière d’informatique. Il fallait donc, dans l’optique du CRDP, avoir le courage de « bouger », de « changer » et la perspicacité de savoir briser le gel entre la classe et la technologie, entre les situations d’apprentissage et ce qui est soupçonné, à faux, d’être source de perversion et de perte de temps. Il nous fallait, dans les démultiplications que nous avons montées, faire découvrir à nos stagiaires, et par leur biais à nos élèves, comment soumettre la technologie, réputée méchante dans la société parentale, aux fins « nobles » de l’éducation et de l’enseignement.
Dans ce sens, et dans un entretien avec Jacques Tardif, professeur à la Faculté d’éducation de l’Université de Sherbrooke (Québec, Canada), celui-ci distingue quatre fonctions des TICE dans les situations d’apprentissage: ce sont « des outils de production, des outils de communication, des outils d’accès à l’information et aux savoirs [et] des outils d’archivage ».
En effet, et en référence à la première fonction (outils de production), l’intégration des TICE est susceptible de transformer d’une manière radicale les apprentissages, aussi bien par la production et le traitement de textes que par la représentation graphique des données, l’illustration par des dessins ou des séquences vidéographiques.

En tant qu’outils de communication, les TICE permettent d’ouvrir la classe sur le monde: les élèves ont la possibilité de consulter des personnes expertes sur des problématiques abordées à des fins d’apprentissage. En outre, cette même fonction fournit l’occasion d’échanger des informations avec d’autres groupes de personnes ou partenaires d’apprentissage, abstraction faite de leur lieu de résidence et de leur culture.
Les TICE sont aussi des outils d’accès à l’information et aux savoirs. Plus faciles de manipuler que tous les dictionnaires et toutes les encyclopédies, elles offrent la possibilité (attrayante surtout !) de consulter une multitude de données.
Quant à la dernière fonction (fonction d’archivage), les TICE ont la vertu de permettre aux élèves de tenir chacun son portfolio, dossier numérique qui rend compte non seulement des apprentissages réalisés, mais aussi de la trajectoire de développement de ces apprentissages.
Sur un autre plan, l’intégration des TICE peut contribuer au changement de la forme du travail scolaire. Certaines pratiques de classes traditionnelles seront caduques, telles que les programmes centrés sur le développement des connaissances (le fameux savoir savant !), la modalité du travail individuel en permanence et le regroupement stable, sinon figé, dans une salle de classe cloisonnée, sur de longues périodes.

S’il en est ainsi, quels sont les outils, les modalités de travail et d’échanges, les moyens et les supports les plus usuels qu’Internet met à la portée des apprenants et en quoi ces instruments technologiques peuvent-ils favoriser l’apprentissage autonome ? Comment faire pour que la technologie ne reste pas perfide ? Comment l’exploiter positivement ?
Pour répondre à ces questions, apprenons en quoi consistent ces « technologies ».

1) Le Blog
Le terme “Blog” est une abréviation de weblog qui peut se traduire par “journal sur internet”. Défini comme un site personnel, il s’agit d’un espace individuel d’expression, créé pour donner la parole à tous les internautes (particuliers, entreprises, artistes, hommes politiques, associations). Il permet d’échanger avec d’autres internautes, mais également de délivrer, au fil du temps, des informations sur ce que l’on souhaite. En effet, de nombreux “blogueurs” parlent de leur passion, de l’actualité, de tout ce qui pourrait les toucher ou les intéresser. Un Blog est donc un véritable espace de communication. Quant à son mode de fonctionnement, les articles (ou aussi les billets) sont postés sur le mode antéchronologique (c’est-à-dire que le dernier est posté en avant sur l’accueil) et permettent à tous les visiteurs de réagir sur le sujet débattu ou évoqué, en postant leurs commentaires sur l’article; créant ainsi une relation privilégiée entre l’auteur et ses lecteurs. Ce que l’on considère comme un vrai atout, c’est que tout le monde peut créer un Blog même sans connaissances informatiques. La plate-forme www.overblog. com est conçue pour faciliter les accès simples aux Blogs. On peut en avoir plusieurs catégories: le carnet de voyage, le Blog-photos, le Blog politique, le Blog d’actualité, le journal de bord, le Blog passion, le Blog C.V. ou interface du savoir, le Blog outil de communication au sein d’une entreprise.
Il arrive que plusieurs Blogueurs ou “auteurs” se regroupent pour publier des articles autour d’un même thème dans un blog commun. Pourquoi n’y aurait-il pas de Blog regroupant un enseignant et ses apprenants auteur d’un sujet de recherche, disciplinaire ou autre, d’un projet extrascolaire quelconque monté par un responsable avisé (directeur, professeur, conférencier) qui rétrécisse les liens entre la classe et le monde authentique ou qui rende les deux existences (lieux) complémentaires ?
Comme illustration de ces possibilités, stagiaires et formateurs, nous avons créé, grâce au projet World Links, chacun son Blog et nous avons partagé toutes les expériences et tous les témoignages vécus durant toute la période de formation et bien longtemps après. Plusieurs, de retour dans leurs écoles, ont fait des Blogs un outil de communication avec leurs élèves.

2) Le Wikki
Selon Michel Dumais, un Wikki est un outil de travail collaboratif permettant à n’importe quel internaute armé d’un fureteur Internet de créer ou de modifier à volonté une page Web et ce, sans qu’il lui soit nécessaire d’apprendre un quelconque langage de programmation. Dans ce sens, le visiteur d’une page, élève ou autre, peut y apporter directement toutes les modifications désirées sans avoir à posséder de grandes compétences dans le domaine du Web.
Le nom de Wikki provient du mot hawaïen wikiwiki qui signifie “vite”. En effet, la publication d’une contribution sur un Wiki est instantanée, car vous n’êtes pas soumis à un délai d’attente occasionné par la révision des administrateurs. Un Wikki est donc génial pour les élèves si un enseignant intelligent trouve les moyens d’en profiter.

3) Le forum (de discussion)
En informatique, un forum est un espace de discussion publique (ou au moins ouvert à plusieurs participants). Les discussions y sont archivées; ce qui permet une communication asynchrone / et c’est ce qui différencie les forums de la messagerie instantanée. Dans certains forums, les messages sont modifiables a posteriori par leurs auteurs.
Contrairement à la croyance générale, un forum de discussion n’est pas un site. C’est un système d’échange de messages combinant un grand nombre d’ordinateurs différents. Le forum est aussi profitable dans le cas ou une constellation d’écoles s’en sert permettant aux élèves de discuter de questions qui les intéressent ou de travailler ensemble un projet utile à leur environnement direct.

Qu’est-ce qui distingue
a- un Wiki d’un Weblog ?

Un Wiki permet de créer des pages Web qui peuvent contenir toute forme d’information, tout comme le Weblog. Mais, à la différence de ce dernier, qui exprime en général la voix d’un individu (carnet, journal…), le Wiki, matérialise la voix d’un groupe dont les membres partagent une philosophie ou des intérêts communs.
b- un Wiki d’un Forum
Contrairement à un forum, qui est un site de conversations ayant un début et une fin, administré par un modérateur, le wiki est un projet évolutif dans son contenu et dans sa forme, dont toute la communauté est responsable.

4) Internaute Encyclopédie
Le projet collaboratif est un projet commun à plusieurs entreprises (éducatives ou autres) dans le but de créer un effet de synergie, c’est-à-dire de mise en commun de moyens qui se renforcent entre eux pour aboutir à un même but.

5) Les experts en ligne
Ce sont des spécialistes qui mettent toutes leurs compétences et leurs expériences à la portée de n’importe quel consultant, donnent des e-solutions (solutions à distance) sur les questions posées en servant de référence ou de personnes ressources. Grâce à la consultation à distance, le demandeur est guidé pas à pas. Dans un premier temps, il sélectionne son expert en fonction du domaine de la question à laquelle il cherche une réponse (religion, psychologie, pédagogie, politique,…). En effet, pour dénicher un expert en ligne, il suffit de saisir, c’est-à-dire de taper (“expert en ligne + domaine voulu” sur la case de recherche du moteur de Recherche Google, de cliquer et d’attendre…). L’internaute choisit ensuite son heure et son jour de “consultation” à distance: le choix se propose soit par téléphone, soit par Skype. La consultation se fait en toute discrétion et peut également se faire sous le mode “offline”, en postant via internet la question à traiter dont la réponse ne tarde pas à venir (24 heures dans le pire des cas!).
Peut-on imaginer jusqu’à quel degré un apprenant est capable d’en profiter ? Cela pourrait fournir une occasion irremplaçable de s’assurer des cours de soutien, de renforcement ou de faire des études « à la carte ».

6) Le Wikipédia
Wikipédia est une encyclopédie multilingue, universelle et librement diffusable. Depuis son lancement officiel par Jimmy Wales et Larry Sanger le 15 janvier 2001, cet instrument est consultable sous forme de Wiki sous le nom de domaine Wikipédia.org, où il est en grande partie modifiable par la plupart de ses lecteurs. Plusieurs autres moyens de consulter l’encyclopédie ont ensuite vu le jour, tels que des sites Web miroirs, des applications pour smartphone ou un appareil électronique dédié. Les mêmes principes fondateurs de rédaction sont partagés par les différentes versions linguistiques, mais les pratiques d’écriture sont convenues indépendamment par les internautes pour chacune d’elles. Le site Wikipédia.org est devenu en quelques années l’un des plus consultés au monde. Les serveurs hébergeant le site sont financés par une fondation américaine, la Wikimédia Foundation.
D’après sa définition et son mode de fonctionnement universel, libre et ouvert à tous, on peut facilement imaginer les services que cette encyclopédie pourrait rendre à tous les apprenants tous azimuts et grâce auxquels on pourrait se passer de l’encombrement causé par les encyclopédies ou les gros dictionnaires traditionnels.

7) Le Webquest
Le Webquest ou Cyberquête est, par définition, une activité de recherche structurée dans le World Wide Web conduit par des apprenants. Certains auteurs classent les activités Web en 7 catégories: la page de signets, la visite guidée, l’album multimédia, l’activité d’opinion (ce que j’en pense), la chasse aux connaissances, un concept dans ma tête et la Cyberquête. La Cyberquête a pour objectif le développement de l’esprit critique des apprenants face aux innombrables sources d’information. Le résultat du Webquest peut prendre plusieurs formes: un ensemble de signets avec leurs commentaires, un journal, la rédaction d’un projet, ou un poster constitué d’images trouvées sur le Web ... Selon Bernie Dodge, un WebQuest est une investigation dont toutes les informations proviennent du World Wide Web. L’activité du Webquest doit avoir pour résultat un objet qui incorpore les informations recueillies. Le Webquest peut être individuel ou collectif. La méthodologie Webquest a été adaptée à l’enseignement des langues dans le monde virtuel 3D Second Life pour créer une expérience plus immersive et interactive. Il est donc idéal comme moyen de recherche et de partage pour les apprenants désireux de larges connaissances mais incapables d’en trouver sur le terrain.

8) Le courrier électronique
Le courrier électronique, courriel, e-mail / mail ou parfois mèl, est un service de transmission de messages envoyés électroniquement par le biais d’un réseau informatique (principalement Internet) dans la boîte aux lettres électronique d’un destinataire choisi par l’émetteur.

Pour émettre et recevoir des messages par courrier électronique, il faut disposer d’une adresse électronique et d’un client de messagerie ou d’un webmail permettant l’accès aux messages via un navigateur Web. L’acheminement des courriels est régi par diverses normes concernant aussi bien le routage que le contenu. Toutefois, comme le destinataire ne reçoit pas une copie conforme de l’écran de l’expéditeur, il est d’usage de respecter certaines règles implicites lors de l’envoi. De même, la connaissance de certains aspects techniques permet d’éviter des erreurs de compréhension ou de communication.
Les communications via Internet se doivent, en principe, d’être régies ou plutôt commandées par une certaine « Nétiquette », autrement dit une règle informelle, transformée par la suite en une charte qui définit les règles de conduite et de politesse recommandées pour la communication sur Internet. Le mot Nétiquette étant un amalgame de trois vocables: net, éthique et étiquette.
A tous ceux qui y trouvent un outil de relâchement et de perversion nous répondons qu’Internet n’est qu’un moyen qui ouvre à toutes les ressources, à tous les domaines. Et c’est la façon de s’en servir qui décide de sa validité, de sa fiabilité et de l’intérêt que l’on en recueille. La seule mise en garde contre les dangers que le monde de l’Internet pourrait représenter serait réalisée grâce à une « immunologie » familiale provenant d’une éducation ferme et solide et à une surveillance inlassable de nos jeunes enfants et apprenants.

Technologie et enseignement

Technologie et enseignement
ForHala fayad Département de français CRDPmatrice dans le cadre de formation continue, je fus convoquée en 2007 à suivre une formation, en matière de Technologie de l’information et de la communication pour l’enseignement (TICE), de quatre étapes, qu’il fallait démultiplier, par la suite, auprès des professeurs de l’enseignement secondaire. Il fut projeté que ceux-ci soient appelés à leur tour, une fois la formation terminée, à transmettre ce qu’ils auraient acquis à leur public estudiantin dans les écoles officielles secondaires, à l’échelle nationale. Le projet (World Links Professional Development, autrement dit Projet World Links et promotion professionnelle), aurait été lancé longtemps avant dans de nombreux pays arabes dont La Jordanie, La Syrie, Le Yémen, La Palestine… Il avait été parrainé, dans le pays des Cèdres,par l’ex-Ministre de l’éducation, son excellence Madame Bahiya Hariri, financé par la fondation Hariri et dirigé par des partenaires arabes ayant déjà formé une communauté virtuelle sous le nominatif de « World Links Arab Region » ou lien mondial de la région arabe.

La première phase de notre formation fut démarrée le 23 juillet 2007, sous l’égide du Centre de Recherche et de Développement Pédagogiques(CRDP). Pour ma part, j’ai suivi le stage à Bir Hassan, avec pour formateur de formateurs, Monsieur Saleh Dleiman, venu enmission de Jordanie pour initier à l’utilisation de l’internet pour des fins d’enseignement apprentissage. Par ordre chronologique, cette étape a proposé, comme contenu, une introduction du programme World Links, une émergence des attentes des stagiaires (formateurs dans le cadre du projet de formation continue comme je l’ai déjà explicité) et une vue d’ensemble du projet, une explicitation de la terminologie des TICE, une définition de l’Internet et de la technologie de base, une introduction portant sur le courrier
électronique, une introduction et une présentation de la toile internationale (w.w.w.), la culture informatique, les projets à distance par le biais du courrier électronique, des stratégies de travail, et un cocktail de clôture (qui n’a jamais eu lieu !!!).

La deuxième phase portait le titre d’Introduction aux projets d’apprentissage collaboratif à distance. Les titres des séances de travail s’alignaient comme suit: les innovations du programme World links, l’auto-évaluation des écoles en phase d’expérimentation du programme World links, les concepts de base, les types de projets collaboratifs à distance, la conception des projets collaboratifs à distance, gestion du projetet collaboration (la communauté virtuelle), les sites électroniques (études de cas, sous-groupes, fiabilité des ressources électroniques, création d’un site, télécharge et décharge de documents), recherche de collaborateurs, convocations, dépôt de demande de participation à un projet, stratégies et réflexion, évaluation de la phase et … cocktail de clôture.


La troisième phase fut intitulée l’Intégration de la technologie aux curricula. Ses sujets successifsfurent: exercices de prises de connaissance, le cahier de bord, la théorie de l’intégration de la technologie, les meilleures pratiques visant à intégrer la technologie, les échanges et la collaboration via Internet, la création du contenu (les sous-groupes, les stratégies d’enseignementapprentissage, les critères d’évaluation des apprenants, la planification d’une leçon à base de technologie), les sites Internet comme outils d’enseignement et comme méthodologie à l’appui (le site, outil de communication, le site, base de données, le réseau social collaboratif en salle de classe, utilisation de programmes gratuits sur Internet, le programme World Links comme outil d’enseignement) et… cocktail de fermeture.
La quatrième phase, la plus avancée, traite de la créativité, de la méthodologie de l’enseignement vue sous l’angle de la technologie et de la promotion professionnelle. Elle a reposé sur les axes qui suivent: la publication numérique des outils créés, l’enrichissement du curriculum par le biais de l’élaboration et l’évaluation d’une séquence d’apprentissage, l’évaluation et la remédiation, Internet et éthique (sauvegarder la propriété intellectuelle, éviter les messages indécents), le courrier électronique public contre le courrier électronique privé, le protocole de conversation instantanée (le chat), la découverte des outils utilisés en Internet, des stratégies de publication de créations.
La première démultiplication que j’ai réalisée, après avoir terminé mes 160 heures de formation, commença en février 2008. Je remarquais tout le temps (stagiaire et formatrice que j’étais tour à tour) que tous les stagiaires, et en dépit du décalage qu’ils manifestaient en matière d’informatique, étaient infiniment intéressés au sujet de cette macro-formation. Je me demandais pourquoi et l’image petit à petit de s’éclairer à mes yeux !!!
En effet, l’informatique nous envahit. Voilà de toute évidence le monde irrésistible qui inquiète les familles et qui donne aux enfants les devants sur les adultes ! Or, la question cruciale qui devrait nous intéresser en tant qu’agents dans les deux secteurs de l’enseignement et de la pédagogie est de savoir en quoi les nouvelles technologies de l’information et de la communication peuvent favoriser une manière d’apprendre autrement. Je note là que le CRDP, qui nous avait choisis comme stagiaires en premier lieu et comme formateurs par la suite, focalisait avant tout sur la part de pédagogie dans notre profil davantage que sur nos compétences en matière d’informatique. Il fallait donc, dans l’optique du CRDP, avoir le courage de « bouger », de « changer » et la perspicacité de savoir briser le gel entre la classe et la technologie, entre les situations d’apprentissage et ce qui est soupçonné, à faux, d’être source de perversion et de perte de temps. Il nous fallait, dans les démultiplications que nous avons montées, faire découvrir à nos stagiaires, et par leur biais à nos élèves, comment soumettre la technologie, réputée méchante dans la société parentale, aux fins « nobles » de l’éducation et de l’enseignement.
Dans ce sens, et dans un entretien avec Jacques Tardif, professeur à la Faculté d’éducation de l’Université de Sherbrooke (Québec, Canada), celui-ci distingue quatre fonctions des TICE dans les situations d’apprentissage: ce sont « des outils de production, des outils de communication, des outils d’accès à l’information et aux savoirs [et] des outils d’archivage ».
En effet, et en référence à la première fonction (outils de production), l’intégration des TICE est susceptible de transformer d’une manière radicale les apprentissages, aussi bien par la production et le traitement de textes que par la représentation graphique des données, l’illustration par des dessins ou des séquences vidéographiques.

En tant qu’outils de communication, les TICE permettent d’ouvrir la classe sur le monde: les élèves ont la possibilité de consulter des personnes expertes sur des problématiques abordées à des fins d’apprentissage. En outre, cette même fonction fournit l’occasion d’échanger des informations avec d’autres groupes de personnes ou partenaires d’apprentissage, abstraction faite de leur lieu de résidence et de leur culture.
Les TICE sont aussi des outils d’accès à l’information et aux savoirs. Plus faciles de manipuler que tous les dictionnaires et toutes les encyclopédies, elles offrent la possibilité (attrayante surtout !) de consulter une multitude de données.
Quant à la dernière fonction (fonction d’archivage), les TICE ont la vertu de permettre aux élèves de tenir chacun son portfolio, dossier numérique qui rend compte non seulement des apprentissages réalisés, mais aussi de la trajectoire de développement de ces apprentissages.
Sur un autre plan, l’intégration des TICE peut contribuer au changement de la forme du travail scolaire. Certaines pratiques de classes traditionnelles seront caduques, telles que les programmes centrés sur le développement des connaissances (le fameux savoir savant !), la modalité du travail individuel en permanence et le regroupement stable, sinon figé, dans une salle de classe cloisonnée, sur de longues périodes.

S’il en est ainsi, quels sont les outils, les modalités de travail et d’échanges, les moyens et les supports les plus usuels qu’Internet met à la portée des apprenants et en quoi ces instruments technologiques peuvent-ils favoriser l’apprentissage autonome ? Comment faire pour que la technologie ne reste pas perfide ? Comment l’exploiter positivement ?
Pour répondre à ces questions, apprenons en quoi consistent ces « technologies ».

1) Le Blog
Le terme “Blog” est une abréviation de weblog qui peut se traduire par “journal sur internet”. Défini comme un site personnel, il s’agit d’un espace individuel d’expression, créé pour donner la parole à tous les internautes (particuliers, entreprises, artistes, hommes politiques, associations). Il permet d’échanger avec d’autres internautes, mais également de délivrer, au fil du temps, des informations sur ce que l’on souhaite. En effet, de nombreux “blogueurs” parlent de leur passion, de l’actualité, de tout ce qui pourrait les toucher ou les intéresser. Un Blog est donc un véritable espace de communication. Quant à son mode de fonctionnement, les articles (ou aussi les billets) sont postés sur le mode antéchronologique (c’est-à-dire que le dernier est posté en avant sur l’accueil) et permettent à tous les visiteurs de réagir sur le sujet débattu ou évoqué, en postant leurs commentaires sur l’article; créant ainsi une relation privilégiée entre l’auteur et ses lecteurs. Ce que l’on considère comme un vrai atout, c’est que tout le monde peut créer un Blog même sans connaissances informatiques. La plate-forme www.overblog. com est conçue pour faciliter les accès simples aux Blogs. On peut en avoir plusieurs catégories: le carnet de voyage, le Blog-photos, le Blog politique, le Blog d’actualité, le journal de bord, le Blog passion, le Blog C.V. ou interface du savoir, le Blog outil de communication au sein d’une entreprise.
Il arrive que plusieurs Blogueurs ou “auteurs” se regroupent pour publier des articles autour d’un même thème dans un blog commun. Pourquoi n’y aurait-il pas de Blog regroupant un enseignant et ses apprenants auteur d’un sujet de recherche, disciplinaire ou autre, d’un projet extrascolaire quelconque monté par un responsable avisé (directeur, professeur, conférencier) qui rétrécisse les liens entre la classe et le monde authentique ou qui rende les deux existences (lieux) complémentaires ?
Comme illustration de ces possibilités, stagiaires et formateurs, nous avons créé, grâce au projet World Links, chacun son Blog et nous avons partagé toutes les expériences et tous les témoignages vécus durant toute la période de formation et bien longtemps après. Plusieurs, de retour dans leurs écoles, ont fait des Blogs un outil de communication avec leurs élèves.

2) Le Wikki
Selon Michel Dumais, un Wikki est un outil de travail collaboratif permettant à n’importe quel internaute armé d’un fureteur Internet de créer ou de modifier à volonté une page Web et ce, sans qu’il lui soit nécessaire d’apprendre un quelconque langage de programmation. Dans ce sens, le visiteur d’une page, élève ou autre, peut y apporter directement toutes les modifications désirées sans avoir à posséder de grandes compétences dans le domaine du Web.
Le nom de Wikki provient du mot hawaïen wikiwiki qui signifie “vite”. En effet, la publication d’une contribution sur un Wiki est instantanée, car vous n’êtes pas soumis à un délai d’attente occasionné par la révision des administrateurs. Un Wikki est donc génial pour les élèves si un enseignant intelligent trouve les moyens d’en profiter.

3) Le forum (de discussion)
En informatique, un forum est un espace de discussion publique (ou au moins ouvert à plusieurs participants). Les discussions y sont archivées; ce qui permet une communication asynchrone / et c’est ce qui différencie les forums de la messagerie instantanée. Dans certains forums, les messages sont modifiables a posteriori par leurs auteurs.
Contrairement à la croyance générale, un forum de discussion n’est pas un site. C’est un système d’échange de messages combinant un grand nombre d’ordinateurs différents. Le forum est aussi profitable dans le cas ou une constellation d’écoles s’en sert permettant aux élèves de discuter de questions qui les intéressent ou de travailler ensemble un projet utile à leur environnement direct.

Qu’est-ce qui distingue
a- un Wiki d’un Weblog ?

Un Wiki permet de créer des pages Web qui peuvent contenir toute forme d’information, tout comme le Weblog. Mais, à la différence de ce dernier, qui exprime en général la voix d’un individu (carnet, journal…), le Wiki, matérialise la voix d’un groupe dont les membres partagent une philosophie ou des intérêts communs.
b- un Wiki d’un Forum
Contrairement à un forum, qui est un site de conversations ayant un début et une fin, administré par un modérateur, le wiki est un projet évolutif dans son contenu et dans sa forme, dont toute la communauté est responsable.

4) Internaute Encyclopédie
Le projet collaboratif est un projet commun à plusieurs entreprises (éducatives ou autres) dans le but de créer un effet de synergie, c’est-à-dire de mise en commun de moyens qui se renforcent entre eux pour aboutir à un même but.

5) Les experts en ligne
Ce sont des spécialistes qui mettent toutes leurs compétences et leurs expériences à la portée de n’importe quel consultant, donnent des e-solutions (solutions à distance) sur les questions posées en servant de référence ou de personnes ressources. Grâce à la consultation à distance, le demandeur est guidé pas à pas. Dans un premier temps, il sélectionne son expert en fonction du domaine de la question à laquelle il cherche une réponse (religion, psychologie, pédagogie, politique,…). En effet, pour dénicher un expert en ligne, il suffit de saisir, c’est-à-dire de taper (“expert en ligne + domaine voulu” sur la case de recherche du moteur de Recherche Google, de cliquer et d’attendre…). L’internaute choisit ensuite son heure et son jour de “consultation” à distance: le choix se propose soit par téléphone, soit par Skype. La consultation se fait en toute discrétion et peut également se faire sous le mode “offline”, en postant via internet la question à traiter dont la réponse ne tarde pas à venir (24 heures dans le pire des cas!).
Peut-on imaginer jusqu’à quel degré un apprenant est capable d’en profiter ? Cela pourrait fournir une occasion irremplaçable de s’assurer des cours de soutien, de renforcement ou de faire des études « à la carte ».

6) Le Wikipédia
Wikipédia est une encyclopédie multilingue, universelle et librement diffusable. Depuis son lancement officiel par Jimmy Wales et Larry Sanger le 15 janvier 2001, cet instrument est consultable sous forme de Wiki sous le nom de domaine Wikipédia.org, où il est en grande partie modifiable par la plupart de ses lecteurs. Plusieurs autres moyens de consulter l’encyclopédie ont ensuite vu le jour, tels que des sites Web miroirs, des applications pour smartphone ou un appareil électronique dédié. Les mêmes principes fondateurs de rédaction sont partagés par les différentes versions linguistiques, mais les pratiques d’écriture sont convenues indépendamment par les internautes pour chacune d’elles. Le site Wikipédia.org est devenu en quelques années l’un des plus consultés au monde. Les serveurs hébergeant le site sont financés par une fondation américaine, la Wikimédia Foundation.
D’après sa définition et son mode de fonctionnement universel, libre et ouvert à tous, on peut facilement imaginer les services que cette encyclopédie pourrait rendre à tous les apprenants tous azimuts et grâce auxquels on pourrait se passer de l’encombrement causé par les encyclopédies ou les gros dictionnaires traditionnels.

7) Le Webquest
Le Webquest ou Cyberquête est, par définition, une activité de recherche structurée dans le World Wide Web conduit par des apprenants. Certains auteurs classent les activités Web en 7 catégories: la page de signets, la visite guidée, l’album multimédia, l’activité d’opinion (ce que j’en pense), la chasse aux connaissances, un concept dans ma tête et la Cyberquête. La Cyberquête a pour objectif le développement de l’esprit critique des apprenants face aux innombrables sources d’information. Le résultat du Webquest peut prendre plusieurs formes: un ensemble de signets avec leurs commentaires, un journal, la rédaction d’un projet, ou un poster constitué d’images trouvées sur le Web ... Selon Bernie Dodge, un WebQuest est une investigation dont toutes les informations proviennent du World Wide Web. L’activité du Webquest doit avoir pour résultat un objet qui incorpore les informations recueillies. Le Webquest peut être individuel ou collectif. La méthodologie Webquest a été adaptée à l’enseignement des langues dans le monde virtuel 3D Second Life pour créer une expérience plus immersive et interactive. Il est donc idéal comme moyen de recherche et de partage pour les apprenants désireux de larges connaissances mais incapables d’en trouver sur le terrain.

8) Le courrier électronique
Le courrier électronique, courriel, e-mail / mail ou parfois mèl, est un service de transmission de messages envoyés électroniquement par le biais d’un réseau informatique (principalement Internet) dans la boîte aux lettres électronique d’un destinataire choisi par l’émetteur.

Pour émettre et recevoir des messages par courrier électronique, il faut disposer d’une adresse électronique et d’un client de messagerie ou d’un webmail permettant l’accès aux messages via un navigateur Web. L’acheminement des courriels est régi par diverses normes concernant aussi bien le routage que le contenu. Toutefois, comme le destinataire ne reçoit pas une copie conforme de l’écran de l’expéditeur, il est d’usage de respecter certaines règles implicites lors de l’envoi. De même, la connaissance de certains aspects techniques permet d’éviter des erreurs de compréhension ou de communication.
Les communications via Internet se doivent, en principe, d’être régies ou plutôt commandées par une certaine « Nétiquette », autrement dit une règle informelle, transformée par la suite en une charte qui définit les règles de conduite et de politesse recommandées pour la communication sur Internet. Le mot Nétiquette étant un amalgame de trois vocables: net, éthique et étiquette.
A tous ceux qui y trouvent un outil de relâchement et de perversion nous répondons qu’Internet n’est qu’un moyen qui ouvre à toutes les ressources, à tous les domaines. Et c’est la façon de s’en servir qui décide de sa validité, de sa fiabilité et de l’intérêt que l’on en recueille. La seule mise en garde contre les dangers que le monde de l’Internet pourrait représenter serait réalisée grâce à une « immunologie » familiale provenant d’une éducation ferme et solide et à une surveillance inlassable de nos jeunes enfants et apprenants.